Il y a de cela quelques années, inutile d’en préciser le nombre, assistant au cours d’économie politique de première année à l’université de Nauchâtel, le deuxième de l’année, si mes souvenirs sont bons, j’avais surpris le professeur, Dieu ait son âme aujourd’hui, en lui posant la question : "y a-t-il vraiment des gens qui croient à ces conneries" ? Sa réponse (question) fut assez pertinente : "pourquoi êtes-vous là, alors ? Je veux dire si vous ne croyez pas à ces conneries » ? Et comment allez-vous supportez les 4 prochaines années de « conneries » ? "
Je ne sais pas. Lui rétorquai-je. Il me faut un titre universitaire. Il me faut un bon job.
J’eus le titre universitaire, avec mention très bien, la plus haute distinction. J’ai aussi eu le "bon job" (le contrat l’engagement fut même signé un mois avant la fin de la dernière année universitaire). Quel genre de job, me demanderiez-vous ? Banquier, bien évidemment. Plus précisément "trader" auprès d’une grande société financière où des milliards, qui ne servaient à rien ni à personne, déjà, nous passaient entre les mains (façon de parler) laissant, bon an mal an, les fameux 14% de bénéfices nets que toute entreprise digne de ce nom se doit de produire.
Dix ans après, je quittais le "job".
Ce matin et puisque "plus rien ne sera jamais comme avant", comme chacun le sait maintenant (COVID-19, paraît-il, oblige), je pris le train pour me rendre en centre-ville pour exercer le « job » que j’occupe actuellement en partie au sein d’un grand institut de formation. A peine installé et ayant tourné, presque machinalement, la tête en regardant autour de moi, une jeune fille d’une "certaine" couleur (car nous en avons une chacun, me semble-t-il) me fusilla du regard et, ni une ni deux, me demanda : "hé, M’sieur, vous êtes raciste ou quoi ? ". Encore heureux qu'elle ne m'ait pas tutoyé.
Deux dames hochèrent la tête. Je n’ai rien dit à la "jeune" mais m’adressai aux deux "désapprobatrices" et leur dis : « vous l'avez bien voulu et tout fait pour que cela arrive ». SVP, ne faites pas les effarouchées. C’est presque insultant. Très classe, l’une d’elle me fixa : « comme vous avez raison, Monsieur. Mais qui aurait pu s’y attendre ? On croyait bien faire ».
La « jeune » : « bande de blancs ». Il manquait, à ma grande surprise, le mot « sales ».
Très longue introduction, je l’admets. Mais je ne pouvais faire autrement. D’ailleurs, quel rapport avec l’objet de cet article ? Eh bien c’est ce que nous allons voir.
Contrairement à ce que certains pensent, en partie à raison, le "désastre" commença bien avant mai 1968 où et pour de vrai cette fois, ceux qui ont réussi le coup avaient décidé que "plus rien ne sera jamais comme avant". Les mots d’ordre furent :
- Destruction sociale, comprenez des structures sociales, famille en tête.
- Consommation à outrance
- Mise en place, d’une façon presque imperceptible mais systématique, des théories annoncées par Orwell (le génial « créateur » de 1984 avec son fameux « Big Brother is watching you ».
- La majorité étant par définition silencieuse, travailleuse et peu encline à se lancer, sauf exception, dans des batailles aussi futiles que dévoreuses de temps et d’énergie, l’accent devait être mis sur LES minorités, diverses et variées, qui, elles, au contraire, ont cela comme objectif. Des minorités hargneuses, agissantes, disposant de tout le temps nécessaire et vivant souvent au crochet des « autres ». Attention, pas toutes les minorités mais seulement celles qu’on peut « voir ». Un investissement doit par définition « rapporter ». Ainsi, on n’a jamais entendu les « minorités » asiatiques faire du bruit (nulle part dans le monde) y compris au début de la crise du COVID-19 où ses membres ont subi, pour le coup ouvertement, des attaques clairement racistes.
- Mise en place et exécution systématique d’un enseignement génial, élaboré en quelques secondes il y a de cela deux mille ans : « donnez-leur du pain et des jeux ».
C’est là que ma longue introduction prend tout son sens car si les théories fumeuses des plus grands économistes étaient justes, le monde devait aujourd’hui être à feu et à sang. Rendez-vous compte ! En 2008, le chômage dans certains pays européens avait atteint presque 30%. Aujourd’hui, on nous parle de récessions variant entre 6.5% et 13% selon les pays. Avez-vous la moindre idée de ce que cela signifie ? Cela fait des dizaines d’années qu’on entend du matin au soir tous les « spécialistes » parler d’état « d’urgence » économique parce que notre fameux PIB stagne ou n’évolue pas très positivement. Les économistes les plus chevronnés nous annonçaient des catastrophes à venir si le chiffre de ces trois jolies lettres n’évolue pas en moyenne annuelle au-delà de 1.5% au minimum. Les mêmes se frappant la poitrine parce que le PIB de la Chine n’augmente plus que de…7% en moyenne.
Aujourd’hui, on nous annonce une récession pouvant atteindre 13% et…rien, absolument rien ne se passe.
Donnez-leur du pain et des jeux.
Ainsi, la doctrine qui prévaut maintenant est la suivante :
- Le « Peuple » doit être occupé en permanence et aussi anesthésié que possible. Les opérateurs se battent pour annoncer des abonnements télé avec des bouquets pouvant atteindre 300 chaînes. Les centres de loisirs n’ont jamais été aussi nombreux. L’arme ultime étant le « téléphone » portable, ce dernier sert à tout sauf à…téléphoner. Yeux rivés 24h/24h sur l’écran, que voulez-vous que les gens remarquent ou même voient ?
- Le pain ? Il faut juste que les gens n’aient pas…faim. Que, à côté de leurs téléphones portables, ils puissent tout juste survivre, physiquement.
Et, enfin, comment cela se fait que toutes ces « conneries » économiques soient aussi fausses ? En réalité, elles ne le sont pas vraiment. Du moins pas à ce point. Il se trouve juste que les anesthésistes ont trouvé (notamment après 2008) la parade : on inonde, littéralement, les marchés de liquidités. Des milliers de milliards de francs, d’euros et de dollars se déversent. D’où tout cela provient alors que quelques jours auparavant on criait misère ? Mais, pauvres gens de la « majorité », de nos poches, à vous et à moi. Plus précisément de celles qu’auront nos enfants. La bonne vieille dette publique que « tout le monde » s’arrache.
Et l’histoire de Floyd, de Traoré et de certains autres dans tout cela ? Eh bien…
Les minorités. Le plan doit être exécuté jusqu’au bout. La « minorité » noire (même si on ne sait pas exactement ce que c’est et même si beaucoup, beaucoup, pourrait être dit là-dessus. Entre autres, les rois africains « esclavagistes » aujourd’hui honorés et dont les « statues » ne sont curieusement pas déboulonnées). La minorité homosexuelle, celle des lesbiennes, des transgenres, des féministes (qui, elle, grandit très vite) et de toutes les autres qui se cherchent une place au soleil. Ce qui est extrêmement curieux est de constater à quel point tous ces gens, qui nous détestent à ce point, qui disent que nous les détestons, qui trouvent que nous sommes racistes, qu’ils vivent l’enfer ici, déferlent sur nous par millions chaque année ! Pourquoi quittent-ils le paradis ? Par pur masochisme, certainement.
Du pain et des jeux.
Rappelez-vous les extraordinaires images de ces "consommateurs" qui se battaient, physiquement, chez Inter Marché, en France, autour d'un stand où s'entassaient des pots de...Nutella. L'enseigne faisait une promotion de 75% sur ces derniers. Il se trouve juste que ce sont ces mêmes personnes qui se procurent des i-phones pour 1000 francs qui, entre temps, servent à tout, à Twitter, WattsApper, Tick Toquer, Snap Chatter, Instagrammer, etc. Mais pas à téléphoner, ou très peu.
Alors oui. On s'agenouillera, on leur lavera les pieds, on leur donnera nos femmes, on s'excusera des méfaits des découvertes de Christophe Collomb, de Magellan et de tous les autres. Les espagnoles s'excuseront d'avoir chassé les musulmans en 1492. Oui mais là, il y a un problème car les musulmans (lesquels, déjà) devront s'excuser d'avoir colonisé les Espagnols (pardon, les Wisigoths) pendant presque 8 siècles. Les Italiens devront s'excuser d'avoir conquis la Gaulle et la moitié de la planète connue à l'époque puisqu'ils sont les "descendants" (le sont-ils ?) des Romains. Mais ils devront s'excuser de qui ? Des Nord-Africains (puisque ces derniers étaient leurs "escalves", des Grecs, des Germains...? J'ai de toutes petites origines grecs et dois dès lors m'excuser des perses et des Afghans pour ce qu'Alexandre le Grand leur a fait. J'ai aussi des origines syriaques et Assyriaques et dois donc m'excuser des mêmes Perses, Phéniciens et aussi Égyptiens.De qui dois-je m'excuser pour la partie arménienne de mes origines. Oh, là, ce sont d'autres qui doivent s'excuser mais là, c'est un peu plus difficile car le nouveau sultan turc est un peu plus rigide que les femmelettes qui nous gouvernent ici. Mes enfants sont totalement suisses et doivent s'excuser de...de qui déjà ? Mais au fait, de part mes origines, ils doivent porter une certaine responsabilité, non ? Ils doivent s'agenouiller devant qui ?
Allez, une toute dernière "rigolade". Essayez de feuilleter n’importe quel livre traitant d'économie et regardez ce que les « grands » économistes prévoient, pour la bourse, si l’économie devait se contracter ne serait-ce que de 1 ou 2%. On nous prédit une baisse de…6.5% à 13% et, pour « fêter » cela, les bourses bondissent de 40% (pour certaines) depuis 3 semaines.
Cherchez l’erreur. Ou plutôt pas.